24 juillet 2006

QUE DALLE.

En fait, je passe, seulement, je m'arrête pas.

Be there ou be squared, comme ils disaient...

C'est ce weekend, ainsi que le suivant. Si vous êtes dans le secteur...
Et la page myspace du Retour du Boogie, pour celles et ceux que ca peut intèresser ; soyons clairs : personne 8)

Hop hop hop.
A plus tard, éventuellement.
Ou pas.

22 juillet 2006

YOUR WORLD IS FLAT, HAH HAH YOU FELL OFF.

Le génialissime Hippolyte l'exprime bien mieux que je ne saurais le faire, alors tiré de son blog, paf :



Bon weekend, avec pour sujet de dissertation principal (à vos claviers) : pourquoi "Tragic epilogue" est-il le meilleur LP hip hop de la dernière décennie ?

Sur ce, hein...
A bientôt, peut-être.
Ou pas.

18 juillet 2006

PETIT MANUEL DU MEC QUI S'OCCUPE PARCE QUE BON.

/modifié (quelques photos en plus, courtesy of Yves, depuis le 19/07/2006).

Régle numéro 1 : si pour une raison ou une autre, "ca va pas des masses en ce moment", ne pas se laisser une seconde de répit et prévoir, donc, des tonnes d'occupations.
Régle numéro 2 : ne pas hésiter à faire se juxtaposer les choses à faire, afin de ne pas laisser de chance au spleen et à l'anti-productivité qui lui est souvent inhérente. Quitte à devoir, sur le moment, choisir après entre tel et tel truc : au moins, l'inaction (et donc le spleen, son fidèle associé) ne passera pas.
Régle numéro 3 : quand cela est possible, sauter dans le premier train ou la première voiture (voire le premier bus, le premier skate, peu importe) et s'éloigner.
Régle numéro 4 : sur le chemin du retour, songer à la régle numéro 1.

/mode journal de bord illustré* ON.
(ca n'arrivera pas souvent, promis)
(* les tophs sont © Hiphouse ou © Yvo).

Bon, qu'est-ce qu'on disait ? Ah ouais, vendredi dernier, grosse, grosse teuf pour les 35 ans de la Darbonneuse, ainsi que les 30 ans de Karine, sa compagne, tout ça chez les parents de la susnommée, en Bresse. Oui, je sais, je sais, "la Bresse ? Mais c'est horrible !", oui, oui, je suis bien d'accord, et je parle en connaissance de cause, pour avoir quelque peu glandé, les samedis soir de ma préadolescence, dans quelques uns de ces bleds, trous du cul du monde paysan s'il en est. Les limbes de l'est, quoi.

Mais la Bresse, ce n'est pas seulement cette espèce de non-zone que l'on traverse une fois par an pour aller s'oxygèner la tête ailleurs, ce n'est pas seulement une terre sans aucun reiief, traversée par quelques départementales ou les autochtones font crisser les pneus de leur 106 tunning, ce n'est pas non plus qu'une grosse pile de cages de bois, pleines de volailles, sur les marchés de Louhans.
Non, il y a désormais une bonne raison de chanter les louanges de ces fiers bressans : la grooooosse maison en briques des parents de Karine, où, vindzousss, il fait bon se détendre avec une floppée de gens sympas.

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Genre, y'avait plein de monde.
Bref.
Le vendredi matin, donc, après une courte nuit (ponctuée de quelques lectures, voir plus bas), direction Dole (en train), où j'arrive peu avant 9h, la tronche enfarrinée ; au moins, il fait beau : pour attendre Sto et Sagia (qui eux sont en caisse), je décide de lézarder au soleil en écoutant une vieille sélection lowtempo de mon cru, sous mon bon gros casque (qui fait transpirer les oreilles, quand même, je dois bien l'avouer). Ca rate pas, je m'endors comme une grosse merde en plein soleil, du coup j'ai pas davantage bonne mine que les parisiens partis eux de Paname le matin même, et donc réveillés quand à eux encore plus tôt que moi.
Bref passage chez les parents de Sto, ca fait plaisir, puis décollage pour aller chercher le gars Yves chez les siens. Le temps de boire un coup sur leur terrasse, et nous repartons pour, donc, la fière Bresse, vindouzsss.

Après un petit voyage collé derrière les moissonneuses du coin, nous arrivons sur l'endroit de la teuf, rejoint assez vite par Alcor, qui n'a pas oublié sa connerie avant de quitter Dijon. Comme il fait chaud, on boit beaucoup de punch maison pour se désaltérer, ce qui, évidemment, est une erreur fatale.

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Un crétin s'est glissé derrière Tom et moi, saurez-vous le retrouver ?

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Digestion dans l'herbe, avec Yves, Sagia, Sto et Rémy Julienne.

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Heureusement qu'on avait Sagia de notre côté.

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Ah ouais, y'avait deux énoooormes clébards. Sérieusement, je crois que j'ai jamais vu de chien si gros d'aussi près. Je sais, c'est pas très intérressant ; eh, je vous avais prévenu, on est en /mode journal de bord, hein.

Voilà, quoi : des retrouvailles avec des gens pas croisés depuis des lustres, discussions, courte session de freesbee nounours avec Sto, Alcor et Yves, et c'est déjà l'heure de nous barrer, car tout le monde ne faisait pas le pont le samedi 15 juillet...

Alcor, dans son infinie bonté, nous ramène, Yves et moi, sur Dole où nous coincons le gars Dude sur son terrain, pile-poil pour boire un coup pendant sa pause. Ce fut bref, et nous repartons déjà pour poser Yves chez ses parents ; en passant devant chez Howie, coup de fil débile et paf, le gars Howard lui aussi s'apprête à monter sur Besancon. Après avoir posé Yves, et après une micro-session photo spontanée, on retrouve donc Howie en gare de Dole, ainsi que mon frangin et sa petite famille, alertés de notre présence à Dole par un pote qui nous avait vu en terrasse avec Dude.
C'est ça, les petites villes. Tout le monde se connait, et si t'a prévu de passer 2 minutes, eh ben tu peux oublier, clairement.
Nous buvons donc un énième coup, le temps pour moi de profiter un peu de ma petite nièce, qui a plein de dents et qui n'a de cesse d'enrichir son vocabulaire à chaque fois que je la vois. Ce jour-ci, course au "minet" aperçu dans un bosquet. Le gros panard.

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Avec Louloune.

Après ça, départ pour Besançon, petit arrêt à Orchamps, ville mythique connue pour être le lieu où, selon les légendes colportées par les vieillards du coin, aurait vécu le non moins légendaire Ed Youngster ; bon, j'avoue que j'ai un peu de mal à croire à ce genre de rumeurs, mais toujours est-il que nous décidons d'honorer, à tort ou à raison, l'oeuvre de ce grand homme.

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Donc, sur la route de Besancon, un moment de recueillement à Orchamps, ville qui a vu naître le Crazy Youngster, aka Ed the Horse, alias le fils caché d'Eric Dolphy et de El P...

Comme des crétins décérébrés, nous arrivons à Besançon tip-top pour la fin du feu d'artifice, quel bonheur de voir tous ces gens, tous unis dans la fraterni... Ouais bon, bref. On passe devant la grosse soirée Flexible Future, le temps d'échanger 3 mots avec Feet ; voilà, une éventuelle soirée en perspective, impeccable ?A voir. On rame pour se faire un chemin jusqu'à une sandwicherie, embouteillages à base de gros beaufs, de super patriotes, et d'idiots comme nous. On finit par atterrir au kebab du coin, à bouffer nos trucs plein d'oignons comme des crevards, dans la rue des Chaprais...
On termine à deux gros nases, Alcor et moi, à la maison, jusqu'à très tard dans la nuit. Inutile de dire que la reprise, le samedi matin, fut tout simplement hardcore...

Le samedi soir, apéro en terrasse, puis chill à la maison ; il ne m'a pas fallu longtemps pour tomber comme une merde, au beau milieu de "Ecrits retrouvés", d'Ivan Chtcheglov (vas-y, prononce ça...).
Je l'ai ouvert à nouveau pour le finir le lendemain, ce bref essai paru chez Allia.
"Grand complice" de Guy Debord, le mec eut le temps de signer quelques fumeux écrits avant de sombrer dans la folie et d'être interné en 1960. De Chtcheglov (Dieu que c'est chaud...), on retiendra principalement son "Formulaire pour un urbanisme nouveau", dans lequel, entre autre, il pulvérise ce pauvre Corbu ; j'ignorais que le mec avait également essayé de faire sauter la tour Eiffel... Un bouquin assez terrible, comprenant entre autres choses une nouvelle intitulée "Le château de Benedict", ainsi qu'une trentaine de pages de reproductions de tableaux et autres essais picturaux du bonhomme.

Le dimanche, après une bonne nuit de récup, Alcor (encore lui ?), Cath et Yves déboulent à la maison, on choppe Jeff et direction le spot préféré des gens de la Fédération Française de Freesbee Nounours, une variante du freesbee, dont les règles m'échappent encore...
Direction la Gare d'Eau, donc.

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Ah, ce Jeff... Il est disquaire, il est svelte, il est fort, il joue bien... Oui, peut-être, m'enfin bon, il est surtout alsacien d'origine polonaise, alors bon, quand même, hein.

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Jeff going freestyle ! Ici, un magnifique exemple de amortête, une sorte de, euh, d'amorti avec la tête. Hum.

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Yves et moi.

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L'avenir du sport passera par nous. En tout cas, par Jeff. Peut-être.

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Jeff & I, freestyle anti-élégant.

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Quelle aisance dans le mouvement, un vrai félin.

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Une belle paire, hein.

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Et dire que le lendemain, on étais tous à boiter...

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Quand c'est pas les punks à chien qui nous cassent les couilles avec leur djembé pendant que leurs chiens essaient de nous bouffer les mollets, ce sont des lévriers qui veulent jouer. Pffff.



Un cliché rare et précieux de quelques membres de l'équipe officielle du Club Franc-Comtois de Freesbee Nounours.

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Pendant un break, Yves me laisse tripoter son appareil, et voilà ce que ca donne. Oui, je sais, c'est lourdingue. J'ai des heures de sommeil en moins, désolé.

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Blessure.
Tiens, je vais finir là-dessus, ca claque. Non ? Ah bon.

Niveau lectures, ca faisait au moins 3 exemplaires du Comics Journal qui s'entassaient dans la pile, j'ai fait du vide et lu les bêtes ce weekend. Mis à part une sombre histoire de beuverie qui tourne mal et qui prouve que n'importe quel mec bien intentionné, bien imbibé, peut finir comme n'importe quel gros veau et faire n'importe quoi, eh bien, la routine : les habituelles reviews et chroniques, et surtout, quelques interviews-fleuves avec certains créateurs qui ont, parfois, des choses à dire, si, si.
David B., dans le Comics Journal #275, parle de sa carrière, de ses influences, de ce qui a motivé son oeuvre, et tout cela est agréable à lire. Mais sont abordés des thèmes comme la séparation avec L'Asso ou les dissonances avec Menu, et là, on doute de ce qui a motivé sa décision de se faire éditer chez FuturopoBis, outre pour le pognon (propos relativement clairement énoncé, copié-collé en cours)...
Pour ceux qui ne lisent que la version web, ce passage issu du numéro 275 n'est malheusement pas online. Nous verrons ce qu'en dit Menu dans le numéro 277 à venir, où un interview lui est consacré (extraits ici).
En gros ? C'est quand même fantastique de constater que c'est aux USA que la presse bande dessinée parle de ce genre de trucs sur autre chose qu'un entrefilet entre deux cotations de tirages de tête... J'éxagère à peine, mais si on oublie L'Eprouvette de L'Asso et quelques pathétiques commentaires sur tel ou tel forum internet, peu, très peu d'échos fait au débat (car débat il y a, non ?).
Bref.

Anna Sommer illustre merveilleusement le "Portrait d'Ari la nuit" de Juan d'Oultremont, paru chez les belges d'Estuaire, en collection Carnets Littéraires. Comme d'hab, c'est à tomber par terre. Minimum.
Voilà.
Ah non, j'ai également eu le temps de lire le dernier gros condensé de connerie de Johnny Ryan, un libre sobrement intitulé "Comic Book Holocaust", oui oui, le recueil est finalement sorti, j'avais zappé d'en causer...
Que dire ? Que Ryan n'a jamais été aussi extravagant, aussi puéril, aussi pipi-caca (tendance hardcore, mais sans y toucher, hein), aussi irréverencieux : il s'agit d'une sorte d'énorme pastiches de tout ce qui a pu "marcher" en bande dessinée la-bas, et ca brasse super large, des classiques comme les Peanuts ou Krazy Kat, comme Spiegelman et le manga, en passant par... Par tout, en définitive.
Pas de pitié, encore moins de répit, sur 128 pages d'atrocité. Jubilatoire dans son côté jusqu'auboutiste.
Et ici, une petite interview de Ryan, datant du mois dernier, faite par Tom Spurgeon.

Sinon, un peu de chewing-gum pour les oreilles :
Peanut Butter Wolf n'en finit plus de festoyer autour de son label, et de nous ressortir des inédits de tous les bouts. Ca se passe cette fois dans le dernier Worldwide de Gilles Peterson, sur BBC, et monsieur Beurre de cacahuète nous gratifie de brand new unreleased shit "from Madlib, Dilla, MED, Roc C, Oh No, Dudley, Georgia, Percee P, Koushik, and the rest of the crew".
Slurp.

Et du chewing-gum pour les oreilles et les yeux, all messed up, Satie versus les pianos Grotrian versus un webmaster plein de bonnes idées. Juste là.

ON AIR on juneradio :
- Koushik "None In Mind" (Stones Throw). La bande son de cet été sera composée à hauteur de 51% par Koushik. "Be With" est un putain de bon truc.
- Radio Citizen "Untitled" (Ubiquity). Déjà checké sur myspace, carrément très bien.
- Issus du DVD du "Mush Tour Spring 2002", les morceaux live de cLOUDDEAD tournaient en boucle dans le petit matin dolois. Fat, mais pas que.
- Charles Stepney "Mash Up (Jazzanova Part 2)" (ca se trouve online, tant que c'est pas sorti...) (car ce n'est pas sorti, à ma connaissance, hein ?).
- Sur la page myspace de tonton Vava, un inédit avec Big Red, oui, oui, le Big Red de Raggasonic, tout ça. And guess what ? Le track est carrément bonnard.
En ce moment, je prépare un mix dub... Il me faut vraiment des vacances, je sais, je sais.

Allez hop, paix chez vous.

15 juillet 2006

OUILLE OUILLE OUILLE.

Méga-tronche dans le cul ce samedi. Pas la forme du tout, pour bien des raisons.

Alors plutôt que d'user une salive qui se fait trop rare au moment où je tape ces mots, hop, quelques photos de la soirée de samedi dernier (cf. avant-dernier truc bloggé, juste là).

Juste 3 lignes (quand même) pour dire que l'état pourri dans lequel je me trouve est du à une grosse grosse teuf ayant eu lieu hier, pour les anniversaires de Tom et Karine ; plein de gens cools (Kor, Sto et Sagia -aka tvquizzGirl-, Yves, entre autres), plein de potes, à mort de soleil, la tranquillité (c'est rien de le dire) de la Bresse (vous savez, ce trou du cul du monde qui fait passer Tavaux pour the utimate place to live), un punch qui torchait beaucoup plus qu'il n'en avait l'air, un vent idéal pour le cerf-volant d'Yves ou le freesbee (décidément !), et un retour ultra mouvementé, beaucoup plus tard que prévu (big up à Casual Kor, à Howie, à Céline Kebab, et à ce maudit 14 juillet)...

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Feet & I, puis Rick "Mala" Hunter et Feet, chillant au soleil avec le reste de son crew, quelques heures avant le, euh, le... la soirée, quoi.

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Une vue parmi tant d'autres de La Saline Royale d'Arc-et-Senans. Le spot qui tue, quand même, et on se serait jamais attendu à voir Luke Vibert ou Mike Paradinas. Comment ...? Quoi... ? Ah, j'apprends de source sûre qu'ils n'y sont d'ailleurs pas venus. Damn.

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Une autre, un peu plus tard.

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Mon homeboy Feetwan et moi.
Les années passent, mais y'a pas une personne avec qui je prend plus mon pied on stage, voilà, c'est dit ; dans nos nébuleuses downtempo, on est capables de se perdre (et de perdre pas mal de monde aussi, mais c'est une autre histoire, et en principe, à ce moment, Feet se met à faire du bruit et les gens nous retrouvent...).

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Work that motherfuker, comme disait, euh, je sais plus qui from detroit, back in the days...

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Krazy Baldhead (ou son site ici), donc, avec Tes au mike/effects. Radical as shit, comme précedemment raconté (cf. avant-dernier truc bloggé, juste là).

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Une photo toute chelou made by Sink (parmi tant d'autres disposées ici, refilées gentiment par le monsieur), qui a passé sa soirée à shooter, faute de savourer la musique (je reviens pas sur la qualité du son, hein). Je vous encourage d'ailleurs à aller tâter un peu les productions de ce monsieur (qui a signé déjà pas mal de trucs partout), et je dis pas ça parce que sur son site, entre 2 lists de skeuds, le gars playliste des bouquins de gens comme Rupert et Mulot ou Turunen, hein.

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La ptite maison proposait une chouette alternative à l'alternative, dans une autre ptite maison. Si cette phrase vous semble compliquée, n'insistez pas, je vous dit que je suis encore à moitié pulvérisé...

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Le départ, au petit matin. On était tellement fatigués qu'on en était tous complètement flous. Incroyable, hein.

Allez, zou, ce soir, au dodo jusqu'à lundi.

Ah ouais, si, quand même, un truc qui vient de me clouer :
à vous tous, vous avez consulté plus de 50 000 fois ce blog, depuis que je lui ai collé un compteur, en septembre 2002. Ce qui n'est peut-être pas énorme dans ce monde de chiffres et de stats en tout genre, mais ce qui me dépasse complètement, totalement, absolument.
Je devrais peut-être pleurnicher sur le sort d'une humanité qui n'a rien d'autre à foutre que de venir consulter mes conneries (régulièrement ou pas, hein les copains), mais je ne peux m'empêcher d'en tirer quand même, quelque part, une certaine satisfaction, du moins l'impression qu'en fait, tout ça n'est pas tant destiné à un grand vide que ça... Et en ce moment, croyez-moi, ca tombe plutôt à point.
Alors voilà, euh, merci (je crois qu'on peut dire ça, non ?), et rendez-vous dans quanrante ans pour la cent millième consultation, hin hin hin...

Paix et amour, etc.

11 juillet 2006

NOBODY KNOWS WHERE THEY MIGHT END UP...

(air connu)


Friday In The Junkyard
Originally uploaded by Les.
alors bon


Les jours passent, les jours passent...

Lundi dernier (y'a une semaine, quoi), apéro en terrasse, puis bouffe improvisée devant chez Narqo et Sophie, tout ça pour "fêter" le départ du gars Jay, qui décolle aux states pour plusieurs mois. Tour plein de monde pour taper la bise à l'horrible jojo qui va désormais aller shooter le Colorado en long, en large et en travers.

Mardi soir, le gars Laulau déboule à Besançon pour quelques jours, et à la maison pour la soirée. Nous parlons bien évidemment de la situation de l'industrie musicale, du Project Polaroid de Kool Keith, du meilleur pianiste jazz de tous les temps, de La Rochelle, de Paname, et de la tristesse de ne plus avoir de disquaire digne de ce nom à Besançon, après de longues décennies où nous étions fiers de nos boutiques pointues.
Laulau est là jusqu'à ce weekend, ou il donnera un coup de main sur La Nuit Bleue, avec ses anciens collègues d'Elektrophonie.

Mercredi soir, en parlant de Nuit Bleue justement, je finalise le petit mix que Feetwan et moi-même devons présenter le samedi soir ; je passe énormément de temps à monter et monter le son, car les connards et leurs klaxons, dehors, ont décidé de me faire chier jusqu'au bout, semble-t'il.

Jeudi soir, apéro/bouffe en terrasse avec les zozos de L'Affaire du Siècle tome 5 (avez-vous remarqué le nouveau site ? Ooooh...). Etaient présents Louis-Bertrand Debaud, Berth, Bob la Loutre, Loïc Gaume, Lazrie, Mathieu Pierangelo et Loïca. On parle de bien des choses, notamment de l'initiative 40075km qui n'en finit pas de prendre du poids, et dont la deadline approchait à grand pas (Loic et Sandrina Cambera y ont publié des planches).
On enchaîne sur un restau asiat' du centre ville, et à l'issue du repas, je récupère chez le gars Berth, aussi généreux que talentueux (et je ne parle même pas de ce qu'il fait avec ses drôles de doigts, hein), une nouvelle unité centrale que Loïc et moi remonterons à la maison à pied, ayant foiré le dernier bus de peu.
Après avoir pris 500 kilos de masse musculaire, on arrive finalement tardivement à la maison, on parle forcément un peu bande dessinée (beaucoup de Gerner), on parle de Bruxelles (où Loïc est étudiant cette année), et on s'écroule.

Vendredi, visite (infructueuse) d'appartements, entre la toute petite forme (dûe à la veille), le taf, et la braderie annuelle, synonyme de plein, non, de trop de monde dans les rues du centre. J'avais eu ma dose de relous avec les après-matchs des 15 derniers jours, j'ai eu droit à un joli nappage... Bref.

Samedi après-midi, Mitchm, Rick "Mala" Hunter, Feet et moi-même traçons à Arc-et-Senans, sur le site fabuleux où se tient la Nuit Bleue.
Alors dans l'ordre chronologique d'arrivée, les grosses déceptions...
Grosse déception # 1 : Après l'annulation de Luke Vibert, celle de Mike Paradinas. Ca fait super méga chier, Feet et moi on est verdâtres...
...Jusqu'à ce qu'on entende le son de l'endroit où l'on doit jouer (grosse déception # 2) : là ou La Nuit Bleue a toujours épaté les visiteurs avec une sonorisation, une spatialisation du son à tomber par terre, dans le cadre des musiques électro-acousmatiques (la plupart du temps, la satisfaction étant dûe à l'acousmonium piloté par des pointures en la matière), eh bien là, grosse déception. Tout petit sound-system, plutôt mal configuré (bon, ca devait être coton de faire avec les volumes de la salle, c'est rien de le dire), et du coup, le vrai son merdique, qui transforme n'importe quel petit snair en fanfare arménienne. L'horreur dès qu'un beat pointait le bout de son nez. Forcément, on était super mals, on joue pas trop dans les fréquences, ni dans les nappes... Dommage.
Feet et moi avons joué assez tôt, vers 22h, en 4ème ; set hip hop à tendance electro, tendance rawcore/downtempo pour moi, clotûre plus vénère pour ma moitié... 8)
Grosse déception # 3 : très peu de monde en définitive, heureusement que beaucoup de potes sont venus... Le line-up était riche, pourtant, peut-être manquait-il d'un semblant de cohésion et de construction pour séduire réellement les gens, on ne sait pas vraiment...

Bon live de Equivicleft, bons passages dans celui d'Ovuca, début convaicant de celui de Aoki Takamasa... Mais surtout grosse claque avec le real live du survolté Krazy Baldhead, secondé au mike par Tes.
Spontané et nerveux, intuitif et efficace sans jamais tomber dans l'easy demonstratif, Krazy Baldhead (ici, sa page myspace) nous a gratifié d'un pur set electro-breakbeat des plus dynamiques, sans pour autant oublier la musicalité du truc. C'était pas du jump-up gratuit, c'était du breakbeat qui t'arrache les pieds et fait vrombir les baskets sur le parquet, quelque chose de sévère. Et puis Tes à côté, à donf malgré la fameuse sonorisation qui rendait quasiment inaudibles son propos, c'était chouette à voir. Les deux zozos sont super à l'aise dans leur truc à 2 têtes (chauves), chouette combinaison qu'on espère revoir vite, très vite. En attendant, on espère beaucoup du prochain effort discographique de Krazy Baldhead, à sortir comme le précédent chez Ed Banger.

Et comme un chouette truc n'arrive jamais seul, une fois n'est pas coutume, voilà un représentant de cette fameuse "french touch 2.0" (cette espèce de "nouvelle scène française" avec laquelle on nous rabat les oreilles ici ou là) qui ne s'encombre pas d'une attitude, toi-même tu sais, t'as vu, tout ça... A des années lumière de la posture habituelle de la grosse partie de la nombriliste scène franco-parisienne, Krazy Balhead est un mec qui se prend pas la tête et ne se fait pas chier à taper la phase, t'as vu, celle-là même qui fait enfler la fat attitude, t'as vu...
Carrément frais et enthousiaste, le mec, alors que bon, il y aurait eu matière à être quelque peu déçu non pas par l'accueil (les Salines d'Arc-et-Senans, meme vides, c'est toujours la grande classe) mais par l'atroce acoustique du spot. Pas mal pour une paire de zozos arrivé quasiment au pied levé...

Le jeune Plasticman, aka Plastician, tout droit sorti de son east London, était venu tâcher un peu les gens avec du grime qui devait méchamment donner dans le rumble... Il larvait backstage (avec son gros portable à écran 17", minimum, crachant du bon gros dubstep), se demandant ce qu'il foutait là, au juste...

Les vrais bons moments, mis à part les supers moments entre potes, étaient ceux passés dans l'écrin sonore intimiste proposé par les gens de La Ptite Maison, dans une autre aile de la Saline. Voyage sensoriel des pièces de quarante six musiciens et formations, entre plunderphonie et cut-up, à la frontière de l'ambient, de l'electronica... Formidable. Ne surtout pas manquer une mise à jour de Mobil Ohm :
"Foncièrement ancrée dans l’inactualité, MOBIL OHM est une revue qui propose d’interroger notre rapport au son. Notre rapport aux disques, aux instruments, à la musique live bien sur, mais aussi les liens entre le son, l’image, le geste et la mémoire ; vous lirez ici un précis d’émotions et de sentiments sonores ; vous lirez ici des gens qui tentent de poser des mots, des questions, des idées... sur l’éphémère d’une écoute et l’infini de « l’entendre »".

Plein de photos à venir tout bientôt...
Rentrés à 7h du mat à Besançon, juste le temps de dormir un peu avant une nouvelle finale de coupe du monde : la coupe du monde de freesbee nounours !
Jeff et moi descendons vers 15h en gare d'eau, rejoints plus tard par Narqo et Sophie, puis par Balthazar, et enfin par Fred de prisuniq. Grosse session transpiration jusqu'à 19h (félicitations à Narqo, le winner of the day), puis Jeff et moi remontons "chez nous" (on vit dans le même quartier, à quelques enjambées l'un de chez l'autre), le temps de croiser une horrible foule peinturlurée en tricolore, qui se bousculait pour suivre un match de foot au centre-ville, devant un écran géant, avec plein d'autres, euh, avec plein de gens. Incroyable et/ou navrant, nous ne manquons pas d'insulter copieusement les connards qui, déjà, klaxonnaient fièvreusement. Grrrrr.
Heureusement, la France a perdu. Impeccable.

Et pendant ce temps-là ? Ben pas beaucoup eu le temps de lire, forcément...
Mort de rire quand même, merci Tim, en tombant sur la pub qu'a fait paraitre Forum Besançon (un équivalent des grandes surfaces pseudo-culturelles de type Fnac), avec 3 bouquins choisis pour illustrer une sélection estivale avec quelques daubes probablement made in Soleil, mais aussi avec... le dernier Dan Clowes chez Cornelius.
Hilarant pour ceux qui connaissent un peu les étals de ce magasin ! Mais ne comprendront que les bisontins curieux...

- En collection "Arcanes", "L'homme au marteau" de Jean Meckert ; le triste destin d'un personnage perdu dans sa propre médiocrité, dont la morne vie tarde tellement à bousculer... Je découvre l'écriture de Meckert, entré en 1950 en Série Noire, auteur de "Je suis un monstre" ou "Les coups", reconnu par Gide ou Queneau, entre autre.
"Les oeuvres de Jean Meckert, volume 3 : L'homme au marteau", présenté par Stéfanie Delestré et Hervé Delouche, éditions Joelle Losfeld.

- Jordan Crane, avec "Uptight" #1, signe pour moi ses 20 meilleures pages, soyons fous. La lecture demande davantage d'attention que la plupart de ces autres travaux, mais on sent de la part de l'auteur d'aller justement un peu plus loin qu'à l'accoutumée. C'est bien évidemment édité chez Fanta.

- Attaqué "Instant propice, 1855", de Patrick Ourednik, auteur du grandiose "Europeana", déjà édité dans la petite collection chez Allia.
Je suis vraiment impressionné par l'écriture de ce tchèque, dont j'ai adoré la première traduction française. J'y reviens dès que j'ai fini le bouquin. Encore pas mal de trucs à faire dans les jours qui viennent...

- "Narrations" de Bernard Olivié (paru aux Requins Marteaux) est de ces nombreux bouquins à côté desquels je passe fréquemment. Parues initialement dans la revue Sang d'encre, les 300 pages de ce bouquin forment un travail audacieux sur une certaine forme de euh, de narration, donc ; par un brilliant procédé de mélange de dessin, de photo, de calligraphie, l'auteur dresse une petite liste de brefs instants de sa vie, sans jamais donner dans le domaine connu. Je parle de "dresser", je devrais plutot parler de "recenser", tant la méthodologie tient davantage du procès-verbal que du recueil de propos. Surprenant, et très habile.

=> Liens débiles et donc totalement dispensables du mois :
- Un jeu à la con, et sinon, pour visiter la chine, pensez à ce bon vieux Milton Caniff...

=> ON AIR on radiojUne :
- le remix de Carl Craig du "Relevee" de Delia Gonzalez & Gavin Russom.
- Peanut Butter Wolf "10 years" (toujours chez Stones Throw).
- Oh No à remixé Kashmere Stage Band, this is good shit.
- From Oslo, his name is Name.
- Tiens, en parlant de la Nuit Bleue, les strasbourgeois de La ptite maison proposent plein de choses vraiment alléchantes, dont un cd intitulé "Les souffleurs de bruits" (le premier volet d’une série de compilations dédiées aux musiques d’écoute, électroniques et électroacoustiques, au sens large du terme).
- Radio Citizen !
- Escort "Starlight" (Darshan Jesrani Parks Dept. Dub).

Ca manque pas un peu d'images, ce post ?


my new purchase
Originally uploaded by sokref1.
merci Sokrefi.


Allez, c'est tout pour cette fois.
Bonne fin de journée.