4 août 2023

Avant / après (Souls Of Mischief, 1993 -> 2023)

J'avoue, je n'y croyais pas trop.
La reformation d'un groupe mythique mais sous-estimé, dont on retiendra finalement de ces dernières décennies surtout quelques excursions en solo pour quelques-uns de ses membres,  ça me laisse toujours un peu sceptique.
Les réseaux sociaux m'avaient bien chauffé à blanc ces derniers mois : les types tapaient une vaste tournée à l'occasion des trente ans de leur track historique. Ouais, celui-là.
En cette année de célébration de ce bon vieux hip hop, le mille-feuilles nostalgique repoussait déjà les limites de l'indigestion. Et je me méfie de la nostalgie comme de la peste.

Et puis... Et puis ces quatre zozos ont fini devant les caméras de RedBull Music, et l'idée qui me semblait super foireuse sur le papier tenait du génie. Reprise de "93 'til", et les mecs sont au taquet, ils ne lâchent rien, ils enchaînent de ouf en rappelant au passage pourquoi ils ont toujours regretté avoir opté pour des parties super courtes lors de l'enregistrement et du mix du titre : un peu plus de place leur est offerte ici, et même avec trente ans de plus dans la gueule, Souls Of Mischief frustre encore un peu plus celles et ceux qui, comme moi, ont attendu de leurs nouvelles collectives pendant tout ce temps. Les livraisons n'avaient pas toujours été aussi convaincantes que lorsqu'elles avaient été faites avec l'enthousiasme juvénile de "93 'til Infinity" (93) ou "No Man's Land" (95), et la dernière sortie conséquente, "There Is Only Now", leur sixième album (avec Adrian Lounge), a déjà dix balais au compteur ; bon, il était légitime d'attendre quelque chose de ces trente ans à fêter, peut-être... Je suis pas déçu, le sample complètement mythique de A-Plus reste au centre parce que faut pas déconner, quand on isole cette boucle, on la garde pour la vie, et les types virevoltent avec une énergie qu'on souhaite à tous les cinquantenaires (suivez mon regard).
Je vais attendre la suite, avec impatience.

Fun fact : à l'époque, j'étais persuadé que les quatre loulous étaient à peine plus âgés que moi, je sais pas pourquoi. En checkant ce soir, je m'aperçois que j'ai 2/3 de plus que chacun de ces quatre mc's dingos.



17 avril 2023

Pépée, 5 mai 2011 - 17 avril 2023.

Quand t'es au bout du rouleau, fais confiance à l'adversité pour te pourrir encore un peu plus, toujours, systématiquement.


Notre Pépée, Pénélope de son petit nom, n'est plus, et selon l'image consacrée, c'est un bout de nous en moins avec lequel il faut composer désormais.
Situation ordinaire, classique, connue de toutes et de tous : on perd subitement un être cher qui était dans nos pattes quotidiennement depuis une douzaine d'années, dans des conditions supra-merdiques, super-précipitées et à travers des rebondissements tous aussi foireux les uns que les autres.

Les réseaux (et ce blog en jachère) ne servent pas forcément à exposer des choses intimes, personnelles, intériorisées, mais tellement d'entre vous sont passé.e.s à la maison au fil des ans et ont croisé cette bestiole touchante, pataude, presque aussi poilue qu'elle était gentille, que je pose ça là, en guise de faire-part de décès du pauvre.

🐼 🦨 🌧 💔
5 mai 2011 - 17 avril 2023.

Adieu ma petite Pépée, petite bestiole attachante, aimante, qui ne lâchait pas Sunny d'une semelle à sa naissance.
On eu tellement de chance de t'avoir sur notre route.










21 juin 2022

(la réponse est non)

C'est parti pour la longue litanie culpabilisatrice des + de 30 ans auprès des - de 30 ans.
Hé, zut, un peu d'honnêteté et distance, vite fait : le constat d'échec, il est pas à localiser chez les jeunes qui ne se retrouvent pas dans les législatives : il devrait surtout être chez nous toutes et nous tous, incapables de pouvoir donner suffisamment envie de croire en ce monde, ou en ses mécanismes de représentativité complètement foireuse.


Blâmer les mômes, les traiter de démissionnaires, de branleurs, les montrer du doigt ? Quelle honte. Est-ce que chacun.e des moralisateurs/moralisatrices de ce soir croit lui/elle-même encore à cette mascarade au point de refiler la patate chaude aux jeunes, aussi facilement ? How rude.
J'ai cinquante balais, et j'oscille plus que jamais entre ma détermination de toujours à ne pas toucher un pion de ce jeu de dupes, et ma récente envie débile de prendre part à quelque chose, n'importe quoi, qui pourrait contribuer à un meilleur monde de demain pour ma fille. C'est une drôle de situation, faite principalement de compromis et d'ulcères, de colère et de dépit. Et surtout, surtout : de beaucoup de tristesse, tout simplement.

Scoop : le bilan est le même pour les deux options, j'ai l'impression. Rien ne marche, rien ne fonctionne convenablement, c'est en tout cas l'impression que j'ai après cinquante balais, du moins :
- celles et ceux qui pensent encore pouvoir sauver les meubles avec des unions de la gauche artificiellement montées à la va-vite, je les envie (vraiment) : moi ce soir je vois surtout 90 fachos qui s'assument qui vont siéger, et surtout, au total, environ 2 sur 3 qui s'assument moins mais qui croient au même monde de merde.
Je vois aussi, ouf, Rachel Keke, aussi, grosse grosse classe, comme rarement croisée dans cette campagne : il n'y a guère que son résultat personnel -et celui de son équipe- qui me semble chouette et rassurant ce soir. Alma Dufour, tant mieux aussi, pour plein de raisons. Quelques rares impulsions. Pas pour Caroline Mecary, qui porte pourtant elle aussi quelques belles directions sociétales à suivre pour un avenir digne de ce nom.
Mais pour une Rachel Keke, combien de naufrages de la crédibilité électorale ? Pas très loin d'ici, un siège pour cette raclure de Damien Abad ? Sérieux ? Sérieux ? La pompe à merde locale, girouette multi-faces s'il en est, le sinistre Alauzet, élu aussi ? Je ne pensais pas le boulanger bisontin médiatique assez crédible pour quoique ce soit au Palais Bourbon mais finalement, les députés le sont-ils tous, au bout du compte ? Réponse plus bas.

- et celles et ceux qui pensent encore pouvoir sauver les meubles en passant par la rue : planquez vos yeux, planquez vos mains, planquez tout le monde, le bilan des éborgneurs lors des dernières échauffourées pré-covid, on le connaît, il est pas très plaisant. Les modalités de combats par la bande d'hier ne sont plus forcément les mêmes aujourd'hui, et la réinvention sans cesse évoquée tarder à s'installer. Est-elle arrivée, d'ailleurs ? Parce que le grand soir, lui, n'arrivera pas, n'arrivera plus, hein, on est d'accord ?

Quelle merde.

ps. la réponse est : non.

16 juin 2022

Camae Ayewa | Woody Shaw.

 

Nouvelle proposition de la géniale et passionnante Camae Ayewa : en 2 mouvements, le titre "Woody Shaw" (ben tiens...) donne le ton d'un album à la variété sauvage qui sort sur le label Anti Records dans quelques semaines (via son projet Moor Mother). Second album qui devrait une fois plus confirmer l'ouverture et l'inspiration de la rassembleuse du groupe Irreversible Entanglements, voguant aussi du côté de l'Art Ensemble of Chicago.

On y croise aussi le formidable Henry Franklin, 82 balais au compteur 💥, musicien croisé sur des tonnes et des tonnes de disques (ou sur scène pour les plus chanceux), avec de belles références du côté de l'essentiel label Black Jazz 🖤, avec l'album "The skipper" en 72 (grande année, hum), mais aussi notamment avec Roy Ayers, Ornette Coleman ou Hugh Masekela à la toute fin des années 60, avec Bobbi Humphrey en 73, avec Freddie Redd, ou sur le "Song of songs" de Woody Shaw, pardi. Entre autres !
Grosse classe, Camae Ayewa, toujours. ❤️ 



15 juin 2022

Running up that hill.

Running up that hill hier au magasin de fringues pour enfants, running up that hill hier sur l'enceinte bluetooth d'une ado en traversant le quartier, running up that hill dans le bus a cet instant précis...

Bon, y'a clairement des revivals pire que d'autres. Quand ce titre est sorti, j'avais 13 balais, on avait tou.te.s un crush sur Kate. Mais j'aimerais pas qu'une série pour adolescent.e.s (et adultes coincés dans une nostalgie trop cosmétique et marketée pour être honnête) m'en dégoûte, tant le tabassage du moment est intense.

Running up that hill, tube du printemps-été 2022. Si ça c'est pas révélateur d'une période où tout le monde se sentirait aussi bien la tête enfoncée dans un trou, jusqu'à ce que les promesses d'un futur radieux redeviennent d'actualité...
 

 

9 juin 2022

Tu parles d'une journée.

Paname, mardi, 8h du mat dans le Xème : un baqueux en bagnole toutes sirène hurlantes pique une pointe (bien au delà de la vitesse autorisée, évidemment), freine subitement quasiment à ma hauteur pour bloquer un cycliste en pleine bourre rue du faubourg Saint-Martin, en mode Batman/K2000. 💩
Ultra vénère, ultra menaçant, le mec commence à vraiment monter dans les tours, le cycliste fait pas le mariole.
On est quelques piétons encore endormis sous la bruine matinale. Passées les trois secondes de sidération, on s'approche tranquilou pour calmer le jeu : depuis le temps, je sais bien que s'approche d'une situation comme ça c'est clairement agacer la volaille davantage, je suis pas fou, j'y vais super poliment (pas facile). Le mec nous insulte, son gyro fait de maigres reflets bleu sur sa tête de cochon, il nous éloigne de la main gauche en posant sa main sur sa poche droite. Euh, quoi ?

J'ai pas attendu 2022 pour flipper des condés, et ces derniers jours, on manque pas de carburant pour #ACABer à tout va. Ils sont nerveux, ça les démange.


Un vieux semble trouver les bons mots, le type saute dans sa caisse et reprend sa course en démarrant en trombe. Le cycliste perd pas de temps, il tremble, il réajuste son sac de cycliste et repart comme un cycliste qu'il est. Entre piétons témoins d'une milliardième scène du genre, on se regarde, on se sourit dépités, on repart aussi. 🕳 

Après ça, hier, Paris a été un peu plus chouette avec moi : vernissage de l'exposition Chris Ware à la Bpi du Centre Pompidou désormais sur orbite pour quatre mois, plein de copines, plein de copains, et beaucoup de gens qui semblaient trouver l'expo à leur goût. C'est le but, j'espère que ça sera le cas pour les visiteurs à venir.

Un gros panard de jeter un œil et de voir sourire pêle-mêle potes de toujours, curieux de découvrir cette expo, et compañeros du petit giron de la bande dessinée forcément au rendez-vous du maître Ware.
Ça m'a fait quelque chose de voir Etienne Robial, Christian Rosset, Sonia Déchamps, Laura Park, Jean-Christophe Menu, Chris Mayor, David Prudhomme, et quelques autres encore déambuler avec le sourire dans cette expo qui tient magnifiquement debout grâce à l'action conjointe du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême, de la Bpi - Bibliothèque publique d'information du Centre Pompidou, de l'Atelier Maciej Fiszer et de tant d'autres.
❤

A 19h tout à l'heure, nous blablaterons à plusieurs avec Chris Ware (via zoom malheureusement) à la Petite Salle du Centre Pompidou. Ouvert à toutes et à tous sauf aux 🐷 évidemment.





27 mai 2022

Ça arrive !

Ça se précise !
Journée checkup du montage de l'expo Chris Ware à la BPI du Centre Pompidou : ✔️
Avec Benoit Peeters et tout plein de monde.

#centrepompidou #bpipompidou #bpi #paname #chrisware #coucoucavalasncf
 





25 mai 2022

« Rencontres » | ateliers en Franche-Comté, 2021-2022

Avec une douzaine d'équipes pédagogiques d'un peu partout en Franche-Comté ; environ trois cent élèves de collèges et lycées du même coin ; deux auteurs qui cuisinent super bien (Pierre Maurel et Pierre Ferrero) ; et une nouvelle agrafeuse qui nous permet d'agrafer des fanzines de 100 pages (ouais frérot ! 100 pages 🤯 ! on est pas là pour enfiler des perles) : on a pas trop chômé ces 2 ou 3 derniers mois.

Après ces deux années de distanciations et d'éloignements à la con, on a creusé l'idée de la rencontre en long en large et en travers avec les mômes : c'est pas fini mais bientôt !
Et en attendant, il y a un petit photo-report sur le site de 🗨 l'Association ChiFouMi !


 

24 mai 2022

Hé ben.


L'un des gros chantiers de cette année touche à sa fin.
Je ne vais pas mentir : c'était fort plaisant de creuser dans les moindres recoins des archives de monsieur Ware. 👀😍

Rendez-vous à la Bpi - Bibliothèque publique d'information du Centre Pompidou, Paname, à compter du 8 juin et jusqu'au 10 octobre 2022 ! 🎉

Infos : https://www.bpi.fr/exposition-chris-ware-bpi/

#chrisware #bpi #bpipompidou #centrepompidou #paname #legendarydoublespread #buildingstories #kramersergot7 #2008

18 mai 2022

Ateliers fanzine 2022, suite.

On est à Audincourt, enfin, à Seloncourt, enfin : on ne sait pas trop où se situe le poste-frontière le plus proche.
On continue notre tournée des ateliers fanzines avec des mômes de bahuts de Bourgogne Franche-Comté : Dole la semaine dernière, Besançon en début de semaine, Audincourt, enfin, Seloncourt jusqu'à vendredi.

👀 Les photos pour illustrer cette virée : un chien qui roupille dans le couloir devant notre salle de classe ; Pierre qui agrafe des centaines de fanzines ; des relais gastronomiques de haute voltige, voyez plutôt le nom du restau ; un petit basket devant le garage à Audincourt ; le photocopieur de la salle de l'administration du bahut qui sature, comme d'hab ; et la maison des voisins de notre virée de ce soir. 🎉

Allez zou.
Avec l' Association Chifoumi et Pierre Ferrero et 12 classes de collèges et lycées des environs.









9 mai 2022

Chris Ware | Bibliothèque Centre Pompidou | 2022

Bon ben cette fois fois, c'est parti...


Chris Ware s’expose à la Bpi !

Du 8 juin au 10 octobre, la Bpi accueille une exposition dédiée à l’œuvre de l’artiste américain de bande dessinée Chris Ware, en partenariat avec le Festival international de la Bande Dessinée d’Angoulême qui lui a décerné en juin 2021 le Grand Prix pour l’ensemble de son œuvre.

Photo © Chloé Vollmer-Lo / affiche © Chris Ware
Photo © Chloé Vollmer-Lo / affiche © Chris Ware

Après les expositions consacrées à Art Spiegelman, Claire Bretécher, Franquin, Riad Sattouf et Catherine Meurisse, la Bibliothèque publique d’information rend hommage cet été à l’immense talent de l’artiste américain Chris Ware, qui poursuit depuis trente ans une œuvre d’une inventivité exceptionnelle, déjà distinguée par de nombreux prix internationaux : plusieurs Prix Ignatz, Harved et Eisner, un American Book Award et le Guardian First Book Award, ainsi que le Grand Prix de la ville d’Angoulême, le Prix du meilleur album au festival d’Angoulême et Prix de la critique.

Élaborée en étroite collaboration avec l’artiste, cette exposition rétrospective guidera les visiteurs à travers son œuvre qui explore méthodiquement, dans ses différents travaux et ouvrages, toute la richesse et les potentialités du 9e art.

Tout au long d’un parcours principalement chronologique, destiné à montrer les évolutions graphiques et narratives de Chris Ware, une large place sera accordée aux planches originales : tant par leur ampleur que par les traces de crayon bleuté, elles nous font percevoir le dessin de Chris Ware dans sa précision et sa beauté. Mais aussi des imprimés rares, des croquis et carnets de notes ainsi que des agrandissements en couleur commentés viendront démontrer combien Chris Ware est un vrai artiste du livre, un inventeur doublé d’un artisan perfectionniste qui en a proposé de puissants renouvellements et a permis ainsi aux publics de pénétrer au plus près des arcanes du langage de la bande dessinée. Artiste complet, Chris Ware a aussi réalisé un grand nombre d’objets – maquettes, sculptures et constructions diverses – qui sont autant de prolongements ludiques de ses histoires.

L’aventure artistique et éditoriale entamée dès les années 1990 avec la parution des différents fascicules de l’Acme Novelty Library, puis la publication de ses principaux ouvrages, Jimmy Corrigan (2000), Building Stories (2012) et Rusty Brown (2020) ainsi que les multiples travaux qu’il a offerts aux mondes de la presse (notamment sa participation au New Yorker) et de l’édition, mais aussi du film d’animation (les animations réalisées autour de Quimby the Mouse, Rusty Brown ou Mirror) ouvrent à la bande dessinée l’expression romanesque d’un temps saisi dans de multiples dimensions, et dévoilé à la lecture et au regard.

Réalisée avec Benoît Peeters et Julien Misserey, tous deux spécialistes de l’œuvre de Chris Ware et plus généralement de l’histoire de la bande dessinée, l’exposition s’installe au cœur des espaces de la bibliothèque, en adéquation parfaite avec les prédilections esthétiques et graphiques de l’artiste, et en dialogue évident avec la vision portée par le Centre Pompidou sur la création contemporaine.

Accessibilité

Un système de QR codes associés à des pictogrammes dans l’espace d’exposition vous permet de lancer du contenu texte (PDF accessible), audio (commentaire audio des planches) et vidéo (description d’œuvres en LSF)

8 mai 2022

Des mousquetons !

Merci Les 2 Scènes pour cette très belle proposition signée la Cie S'appelle Reviens : ça s'appelle "A poils", c'est une très belle tangente au marasme lourdingue du quotidien.

Samedi matin, toute la famille a adoré ça et si ça passe vers chez vous, n'hésitez pas, ça en vaut la peine : une quarantaine de minutes qui souligne l'adage selon lequel le voyage vaut souvent bien davantage que la seule destination. On est au cœur d'une expérience autour de la découverte du merveilleux, où la construction collective (tiens donc) et ses surprises prennent clairement le pas sur la micro-trame narrative qui ne saurait être résumée dignement. Il y a une forme de mise en abyme allégorique assez fofolle entre les trésors de matos déployé (des flight-cases qui virevoltent, des dispositifs articulés au top) et un élan plus organique qui se répondent idéalement ; des roadies au plateau, pieds nickelés graisseux et morphologiquement très complémentaires, généreux dans leur pilosité évolutive comme dans leurs gestes faussement brouillons ; et plein de gamin.e.s complètement emporté.e.s par ce qui ressemble à une sacrée belle première expérience théâtrale.


Ah oui, parce que j'oubliais : c'est un truc qui s'adresse directement aux mômes, dès 4 ans.
J'avoue on a triché.

Il y a une énorme dose de réconfort que l'on se prend en pleine face sans l'avoir demandée, et je sais pas pour vous, mais moi en ce moment j'en redemande.
Merci Alice Laloy et la clique de poilus !

* EDIT du 12 septembre 2023, soit plus d'un an après : Sunny nous sort encore régulièrement "ça se sont ? DES FLIGHTCASES ! Et ça s'accroche avec quoi ? DES MOUSQUETONS". Well done, guys.

(photo non-contractuelle)

30 avril 2022

Chris Ware | Masterclass Angoulême 2022.

 La masterclass Chris Ware filmée le mois dernier lors du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême est en ligne. 🎥

Une petite heure de blablabla animée par Benoit Peeters et moi-même, et une belle standing-ovation finale pour un auteur dont on reparlera (très) bientôt ici-même.


27 avril 2022

And Then I'm Gone | appel à contribution.

 Ça fait combien de temps que vous n'avez pas contribué (texte, dessin, photo, collage, whatever) à un fanzine collectif fait avec les moyens du bord, plein de chouettes participant.es et beaucoup d'enthousiasme ?  👀

A la demande générale (de plusieurs contributeurs/contributrices, ce qui m'évite d'endosser cette responsabilité seul, c'est parfait...), la deadline est repoussée : on ne marquera pas le coup des dix ans jour pour jour de la disparation d'Adam Yauch avec le dit-zine (comme initialement prévu), mais on sera pas très loin derrière... La photocopieuse chauffe déjà.

||||||||||||| "And Then I'm Gone" | un fanzine collectif marquant le coup des dix ans de la fin des Beastie Boys, en hommage à qui vous savez. 🎤
[MCA • 5 août 1964 - 4 mai 2012]

pour contribuer : envoyer "dites m'en plus, ça n'engage à rien !" à rockthemicrophoneandthenimgone@gmail.com  ⬅

25 avril 2022

Justin Green, 27 juillet 1945 - 23 avril 2022.

"Cartoonist Justin Green passed away on April 23 at age 76. He wrote and illustrated this idiosyncratic profile of Raymond Scott for Pulse magazine in 1994. R.I.P." (posté sur la page fcbk de The Raymond Scott Archives)


 

 

18 avril 2022

Rob Da NoiZe.

Sans vraie raison valable, je suis en train de chercher dans mes étagères les disques que j'avais acheté à Rob Da NoiZe ces dernières années : c'était le dernier type du coin à s'agiter comme un maboul pour aller dealer ses trouvailles à droite à gauche, entre autres. C'était évidemment pas que ça, mais c'est surtout comme ça que l'on a commencé à vraiment échanger pour de vrai, après s'être croisés dans les soirées bisontines durant des années.
C'était pas un ami intime mais c'était un type avec qui il était toujours agréable de discuter, et ça débordait de vraie gentillesse, et aussi de pure connerie quand il le fallait.

Tout ce que le coin de Besac (et au delà, à n'en pas douter) peut compter d'appréciateurs du support disque pleurniche aujourd'hui sur les réseaux une disparition subite, précoce, à chier.
Des pensées à ses potes, nombreuses et nombreux sur mon fil. ❤

 
 
Hé Robby, espèce de relou, tu m'avais dit que t'avais deux ou trois trucs qui pouvaient m'intéresser, la dernière fois. Comment je fais, moi, maintenant ? 🙁

(photo The Glint)


10 avril 2022

Ambiance à Morez.

Pire qu'un dimanche soir de premier tour, un dimanche soir de premier tour à Morez.
Pour la bonne cause : une semaine d'ateliers fanzine auprès de mômes a l'accent prononcé.

Rappel : Morez en avril c'est dur, comme durant les onze autres mois de l'année. 🥳
Rappel : les français sont majoritairement de droite, ultra-libéraux, racistes, ça n'est pas un scoop, mais ça se précise chaque année davantage, sans avoir à attendre des présidentielles pour l'observer. 💩


 

4 avril 2022

Ware | BPI Pompidou, 2022 | teaser. 🤫

😎 TEASER 🤫

Vous l'aurez lu ici en prem's : le poster à venir pour l'exposition Chris Ware à la Bpi Pompidou est DINGUE. 🤯

On en reparle bientôt mais pour celles et ceux qui avaient manqué l'exposition "Building Chris Ware" à Angoulême durant le dernier FIBD le mois dernier, une belle séance de rattrapage vous est effectivement proposée de début juin jusqu'à début octobre du côté de la capitale (pardi).

Beaucoup d'œuvres en commun mais pas seulement : on ne montre pas le travail du bonhomme, son parcours, ses détours de la même manière selon que l'on s'adresse principalement à des amateurs et amatrices de bande dessinée ou à un public d'habitué.e.s d'une bibliothèque (et quelle bibliothèque, au passage).

Merci le FIBD puis la BPI pour cette incroyable aubaine de bosser au commissariat d'une telle expo.
Et ❤ éternel à Sonia Déchamps pour la confiance !
On en reparle ! 😘

📌 #chrisware #bpi #pompidoucentre #fibd #itinerancefofolle

16 mars 2022

❤️ JULIE ! ❤️

[et encooooooore un post en rapport avec le Festival d'Angoulême]

❤️ JULIE ! ❤️

De Julie Doucet, on est rarement fan à moitié.
Quand on aime son travail, c'est souvent avec entrain, avec passion même, parfois.
Ses lecteurs, ses lectrices sont souvent emplis d'un enthousiasme vivace lorsque l'occasion se présente de pouvoir parler d'elle, de ses bouquins.

Est-ce que nous réagissions ainsi parce que nous savions qu'une partie importante de son œuvre (la bande dessinée, en l'occurrence, car elle n'a pour autant jamais cessé de produire d'autres formes plastiques, par ailleurs) était comme figée, interrompue prématurément par les vicissitudes de la vie, et par les obstacles sur son parcours ?

Je vais m'aventurer dans quelque chose d'assez foireux, mettez ça sur le compte d'une bière de trop pour fêter notre autrice favorite : est-ce qu'en tant qu'homme, je ressentais une part de responsabilité quand à son amertume et son dépit, elle qui décidait de poser les crayons, épuisée par un environnement trop patriarcal pour qu'on l'ignore encore ?
Et puis évidemment, il y a comme une évidence, comme une montagne de regrets : et si Julie était simplement arrivée trop tôt, avec ses historiettes en forme de coups de pieds dans les mollets des mecs ? Avec ses collections de fragments oniriques ou autobiographiques avant l'heure, assemblés avec malice et justesse, mais pour un public encore peu habitué à ce type de procédés, surtout lorsqu'ils sont autant poussés ? Avec ses audaces décomplexées et tellement éclairantes sur la condition féminine ?

Une autre évidence : ce monde de promesses magnifiques qui se mettait alors en place, celui de l'édition alternative ou indépendante de la toute fin des années 80, n'avait aucune leçon à donner en termes de domination masculine rance et poisseuse. Comment la déception aurait-elle pu être autre chose qu'énorme ?

Le travail de Julie Doucet est aussi gigantesque qu'il est souterrain.
Qu'il soit reconnu à sa juste valeur, cela était déjà le cas pour bon nombre d'entre nous.
Réjouissons-nous que ces voix, additionnées aux nombreuses formes de bastons menées sur le front des luttes sociétales et féministes de ces dernières années, aient enfin permis de rappeler au plus grand nombre l'importance capitale, fondamentale du travail de Julie Doucet.

Ce soir, Julie est allée chercher ce Grand Prix sur la très grande scène du Théâtre d'Angoulême, et l'émotion véhiculée par ses petits gestes et par les trémolos dans sa voix était éclaboussante de sincérité, comme toujours.
Quand on est ému.e, on regarde maladroitement autour pour voir si ça se voit, comme pour se rassurer, et moi j'ai surtout vu plein de paires d'yeux brillants autour de moi.
Évidemment, sa très belle phrase de fin de petit discours cahin-caha aura rappelé l'essentiel. Et qu'elle considérait ce Grand Prix comme quelque chose qui revenait à chaque autrice d'hier, d'aujourd'hui ou demain, aura achevé de nous rappeler que le temps passe vite, et que certaines autrices nous manquaient énormément ce soir.

Une bonne photo bien pourrave de la belle passation entre Chris Ware, Grand Prix 2022, et Julie Doucet, Grand Prix de cette nouvelle édition.
Après deux ans sans festoche, quelle semaine délicieuse à vivre !

Ah oui et aussi, le plus important sûrement : demain jeudi 17 mars, rendez-vous à 11h au Cinéma CGR, 30 Rue Saint-Roch (à côté du Champ de Mars), pour une petite rencontre avec Julie Doucet, entre autres.
Youpi ! Vive Julie ! ❤

12 mars 2022

Building Chris Ware, 2023.

Et Building Chris Ware, l'exposition consacrée au goat, ça ressemblait à quoi, ça s'est passé comment ?



(Photo par Laurence Houot / FRANCEINFO CULTURE)